Depuis 35 ans, nous éduquons au sujet de la prévention du suicide au Canada et défendons les droits et intérêts reliés à la cause. Dans toutes nos communautés, chaque individu joue un rôle dans la promotion de la vie et la prévention du suicide, mais les circonstances d’une personne peuvent avoir une influence négative sur sa santé mentale, même jusqu’au point de lui faire développer des pensées suicidaires.
Un toit = promotion de la vie et prévention du suicide.
De l’eau potable = promotion de la vie et prévention du suicide.
Des soins de santé adéquats = promotion de la vie et prévention du suicide.
L’absence de l’un ou l’autre de ces droits dans une nation aussi fortunée que le Canada est difficile à croire. Pourtant, de nombreux peuples autochtones continuent de souffrir de ces déficits tout en vivant avec les répercussions intergénérationnelles du génocide culturel, de la violence coloniale et du racisme systémique. L’absence de ces droits fondamentaux de la personne, en plus de ces torts graves, va à l’encontre des thèmes de la guérison et de l’espoir que la Commission de vérité et de réconciliation du Canada a identifiés et sur lesquels elle insiste. La guérison et l’espoir sont des éléments essentiels de la promotion de la vie et de la prévention du suicide.
L’ACPS relance sa demande au gouvernement du Canada de tenir sa promesse de rectifier la situation que vivent les communautés autochtones du pays, en veillant à ce que les droits fondamentaux des peuples des Premières Nations, des Inuits et des Métis soient respectés.
L’ACPS partage la tristesse ressentie à travers le pays à la suite de la récente découverte de corps d’enfants sur les sites de plusieurs anciens pensionnats. L’ACPS soutient tous les efforts visant à promouvoir la vie afin que les survivants des pensionnats, leurs familles, leurs amis et tous ceux qui se souviennent, puissent guérir. Nous exhortons le gouvernement canadien à réagir à ces tragédies afin que la guérison, la justice et le souvenir des vies perdues soient servis de manière appropriée. En outre, nous demandons instamment à tous les niveaux de gouvernement de pleinement mettre en œuvre le principe de Jordan — une règle qui s’engage à fournir aux enfants autochtones les services dont ils ont besoin, quand ils en ont besoin, plutôt que de prendre d’abord le temps de déterminer quel niveau de gouvernement est responsable du coût.
Le sénateur Murray Sinclair, le Dr. Ed Connors (First Peoples Wellness Circle et Feather Carriers for Life Promotion) et bien d’autres se réfèrent à leurs aînés qui ont formulé quatre questions de cheminement de vie pour éveiller et soutenir les gens tout au long de leur vie, à n’importe quelle étape de leur cheminement. Ces questions sont : « D’où je viens ? », « Qui suis-je ? », « Pourquoi suis-je ici ? », « Où vais-je ? » et elles s’alignent sur les éléments centraux de promotion de la vie que sont l’espoir, le but, l’appartenance et le sens.
La vérité est le point de départ de toute guérison, d’espoir et de réconciliation. Centrée sur cette vérité, la réconciliation nous invite ensuite à apprendre et à valoriser les approches et les perspectives autochtones. La réconciliation consiste également à guérir ensemble, à établir de nouvelles relations et à travailler ensemble pour briser les schémas d’isolement, de marginalisation et d’oppression. Ce faisant, nous créons à partir de notre passé, un espace d’espoir, de partage, d’apprentissage et de croissance afin d’établir un avenir équitable et généreux qui reconnaît les nombreuses histoires, langues et cultures qui continuent de contribuer au dynamisme du Canada.
À l’ACPS, nous valorisons les peuples autochtones et nous croyons que nous sommes plus forts ensemble.